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Caroline Maes est conseillère en insertion sociale et professionnelle à la Mission locale jeunes toulonnais (Var, 83). Depuis 2016, la Mission locale a accueilli trois fois des expo-quiz®, dont une fois « Égalité filles-garçons, parlons-en ! ». Voici l’expérience qu’en retire Caroline Maes.

Comment les expo-quiz® s’intègrent-elles dans vos missions ?

Nous accueillons des jeunes déscolarisés qui ont entre seize et vingt-cinq ans. Nous les aidons à devenir autonomes dans leurs démarches de recherche d’emploi, d’accès à la formation et de mobilité. Nous avons aussi pour mission de permettre l’échange entre les jeunes et de combattre les clichés. C’est pourquoi, depuis 2016, nous empruntons régulièrement des expo-quiz® à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Var.

Nous avons déjà reçu « Égalité filles-garçons, parlons-en ! », « Égalité, parlons-en ! » et « Vivre en société, parlons-en ! ». À chaque fois, l’expo-quiz® reste quinze jours dans nos locaux du centre-ville, et nous essayons d’impliquer des partenaires et de leur proposer de passer s’ils souhaitent la voir.

Pour quelle raison avez-vous commencé à utiliser nos outils ?

En 2016, la PJJ du Var a organisé une présentation de toutes les expo-quiz® dont elle disposait. J’ai été interpellée par « Égalité filles-garçons, parlons-en ! » au sujet de laquelle la PJJ faisait de bons retours. J’ai trouvé que le sujet était très pertinent. J’ai donc proposé à ma directrice que nous empruntions cette expo-quiz® pour la journée internationale des droits des femmes.

Il faut dire qu’au début, j’étais quand même un peu frileuse. Les jeunes me paraissaient avoir des stéréotypes très marqués, voire des comportements sexistes. Je me suis demandé : « Mais qu’est-ce qu’ils vont en penser ? ». Finalement, ça a très bien fonctionné et c’est pour cela qu’on a continué ces emprunts.

Comment expliquez-vous le fait que cela ait très bien fonctionné avec votre public ?

À mon avis, il y a plusieurs raisons. Les jeunes accrochent vraiment à l’outil : ils s’arrêtent devant les panneaux, ils répondent aux questions et l’animation est fluide. Pas de « guerre des sexes » comme j’avais pu le craindre. J’ai été surprise de voir que les jeunes s’intéressaient à cette thématique et que certains avaient des connaissances insoupçonnées sur le sujet. C’est un outil qui permet de révéler des personnalités.

Au niveau du support en tant que tel, les kakémonos sont parlants et intéressants. Le visuel est simple : on voit bien où l’on veut en venir, c’est clair et organisé. Je crois que les jeunes aiment les couleurs flashy des kakémonos. Ils sentent bien que cela va être ludique et non pas scolaire.

Et puis il n’y a pas que les jeunes avec qui ça marche ! Lorsque mes collègues et moi lisons les documents d’accompagnement, nous nous amusons à nous poser mutuellement les questions. Entre nous aussi il y a des échanges et du débat.

Pour finir, pouvez-vous nous expliquer le contexte dans lequel a été créée la vidéo ci-dessous ?

Le 8 mars 2017, nous avions emprunté « Égalité filles-garçons, parlons-en ! » et l’avions proposée en accès libre. Nous avions reçu des éducateurs de la PJJ pour deux ateliers de deux heures avec le groupe « garantie jeune » de la Mission locale. Nous avions comme objectif de les faire se questionner globalement et débattre sur des questions de société. C’est cet évènement qui est immortalisé dans la vidéo.