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Enfants jouant au deuxième jeu présent dans l'article

Le mercredi 8 juin 2022, deux groupes d’enfants issus de structures de loisirs lyonnaises se sont rendus aux Archives municipales de Lyon afin de découvrir l’exposition « Philippe Schuller, photographies ».

La profusion d’images dans notre quotidien

En arrivant aux archives, les enfants sont installés dans une salle avant d’aller voir l’exposition pour échanger autour de la place de l’image dans notre quotidien. Bernard Noly (Les Francas du Rhône) introduit la notion en leur demandant s’ils avaient vu pendant le trajet, des images qui auraient attirées leur attention. Après avoir réfléchi, les enfants se rappellent les graffitis qui étaient illisibles dans le tunnel de la ligne du tramway, des images de projets de construction et des affiches de spectacle. L’animateur les questionne ensuite sur les autres types d’images qui existent. Ils énumèrent chacun à leur tour : des coloriages, des dessins, des peintures, des cartes du monde, des vues satellite comme sur le GPS, des recettes de cuisine, des photos de soi ou de paysages, des dessins animés… Un garçon explique les raisons de prendre une photo : « si quelqu’un n’est pas là, on prend une photo puis on lui montre le lendemain. », « ça permet de garder des souvenirs » ajoute un autre. « Ça peut informer aussi », renchérit une petite fille. Bernard continue sur les raisons de garder ou d’imprimer certaines photos. « Pour garder celle qu’on aime le plus ou celle où il y a quelqu’un qu’on aime », exprime une fille, alors qu’un autre dit, en riant, « je garde les photos où je suis le plus beau ». Bernard termine par une question : « Pourquoi regarder une exposition de photos ? Est-ce que les photos prises par quelqu’un d’autre ont un intérêt ? ». Les enfants hésitent : « pour voir des photos d’histoire ? », tente un enfant. Un autre annonce : « la photo, c’est de l’art et l’art, c’est beau ». Bernard les informe qu’il reposera cette question après la visite.

Découverte de l’exposition « Philippe Schuller, photographies »

Rossella Iorio, médiatrice culturelle, les guide vers l’espace de l’exposition. Elle débute par les différents appareils photos qui ont appartenu au photojournaliste, Philippe Schuller. Il y a également des pellicules et des flashs. Sur une série de photos observée, un objet est représenté à chaque fois. Les enfants tentent de deviner ce que c’est : « un micro ? », « un talkie-walkie ? », c’est en fait un mesureur de lumière. Ils découvrent ainsi plusieurs objets utilisés pour la photographie argentique, dans les années 80-90. La visite continue avec la découverte de séries de reportages prises à travers le monde, ponctuée par des jeux à différents endroits de l’exposition. Le premier est un jeu de mimes où six enfants sont invités à faire deviner une photo présente dans l’espace en mimant un seul geste des personnages présents sur les clichés. L’objectif est de faire comprendre aux enfants l’importance de la posture, de l’expression des visages et des regards pour le photographe. Le deuxième jeu est d’associer des phrases, énoncées par Rossella Iorio, à des photographies présentes dans la pièce, toujours dans le but de favoriser leur observation attentive. Le dernier jeu est, grâce à un grossissement d’une partie de photographie, de deviner à laquelle elle correspond. Ces trois jeux ont permis aux enfants d’être actifs et de s’amuser tout en découvrant les différentes images réalisées par le photojournaliste.

Une exposition qui a intrigué

Une photographie a soulevé beaucoup de questions chez les enfants. Elle représente un être humain, de sexe indéterminé, allongé sur le ventre, torse nu, dans un lit. Le côté sombre et l’unique source de lumière rougeâtre ajoute une atmosphère étrange. « Je n’aime pas cette photo car on ne regarde pas les gens dormir. C’est terrifiant ! », trouve un garçon. Un autre ajoute « Peut-être qu’il est mort ». Rossella Iorio leur explique que cette photo a été prise lors d’une pièce de théâtre, c’est donc une photographie construite. A l’inverse, les enfants ont adoré plusieurs photographies comme celle d’un cheval dans l’eau au crépuscule « car le reflet était beau », précise une petite fille, ou celle d’une barque avec un pêcheur, « on a l’impression que la personne est tombée dans l’eau et qu’il ne reste que la barque », déclare un petit garçon, ou encore celle du musée des Confluences prise lors de son inauguration : « la photo est belle et il y a plein de couleurs », ajoute un autre. Pour achever la visite, Bernard Noly revient sur la question qu’il avait posé durant le premier temps, sur l’intérêt de voir une exposition de photos. Les réponses ont évolué et un enfant conclut : « pour montrer le monde de la photo et faire découvrir le monde en général ». Les groupes, satisfaits de leur après-midi, quittent l’exposition en voulant revenir avec leurs parents.

Découvrez l’exposition « Philippe Schuller, photographies »

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