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Enfants écoutant l'animateur (moment discussion)

Le 25 mai 2022, un groupe d’enfants d’une maison des jeunes et de la culture (MJC) de Lyon a assisté au spectacle Hôtel Bellevue de la compagnie Arcosm, à la Maison de la Danse.

Des activités pour s’évader

Avant de s’installer dans la salle de spectacle, les enfants sont invités à une discussion d’une vingtaine de minutes sur le thème de l’évasion par l’imaginaire dans l’une des salles de la Maison de la Danse. Bernard Noly (Les Francas du Rhône) introduit les échanges en montrant un livre très épais. Il leur indique qu’il l’a lu à un moment précis, et leur demande : « à votre avis, à quel moment et pourquoi ? ». « Pendant le confinement car il n’y avait pas de travail. Vous aviez du temps pour le lire », suppose un enfant. Bernard le confirme et enchaîne sur les différentes activités possibles pour s’occuper. Il leur demande ce qu’eux ont pu faire pendant le confinement pour « s’évader ». La lecture revient plusieurs fois dans la discussion : « on peut se mettre dans la peau des personnages. S’il est dans la rue, je suis avec lui. » explique un garçon. D’autres ont joué dehors, seul ou avec les voisins, ou encore ont réalisé des pratiques artistiques, comme dessiner et écrire des histoires. Certains enfants évoquent la danse car cette activité permet « de se défouler et de passer un bon moment », se rappelle une fille. Le groupe est ensuite invité à se diriger vers la grande salle, billets en main, afin d’assister à un spectacle faisant écho à cet échange.

Hôtel Bellevue, un spectacle de danse sur l’enfermement

Devant une salle comble, la compagnie Arcosm présente son spectacle mélangeant danse et cinéma. Un cadreur présent sur scène permet la diffusion des chorégraphies en direct sur un écran géant. Le début de la pièce est introduit par un comédien qui raconte l’histoire de ces cinq individus qui se retrouvent enfermés dans un hôtel et doivent vivre ensemble. Sans trouver le moyen de fuir, ils apprennent à cohabiter, malgré leurs différences. Ils apprennent donc à se connaître devenant ainsi un groupe soudé qui n’ose plus sortir à l’extérieur et laissent place à leur imaginaire pour s’échapper de la situation.

Les enfants sont surpris par la présence de l’écran de cinéma sur scène, provoquant des chuchotements enthousiastes. Le changement de décor pour multiplier les univers (un jardin exotique entre autres) les émerveille. L’hôtel se recouvre de lierre, des pans de murs tombent pour laisser place à la nature et à la végétation.

Un retour enthousiaste sur la pièce

Après le spectacle, le groupe retourne dans la salle où il était. Bernard Noly interroge les enfants sur ce qu’ils ont pensé du spectacle. Certains étaient intrigués par le mécanisme qui permettait de faire grandir le lierre. Dans un pot sur l’estrade, une plante s’élevait petit à petit, jusqu’à atteindre la hauteur de la scène. Quand ils tentent d’expliquer le spectacle, les enfants découvrent qu’ils ont eu du mal à tout comprendre. Certains d’entre eux délivrent leurs interprétations. Ghislaine, chargée des relations avec les publics, intervient alors : « on peut interpréter comme on veut le spectacle vivant, selon nos émotions et nos ressentis. ». Même sans tout comprendre, ils ont trouvé ça très beau. « Surtout quand les danseurs étaient ensemble et qu’ils allaient dans tous les sens », précise un enfant. Certains ont émis le souhait d’amener leurs mères ou leurs grands-parents car ils ont trouvé l’histoire drôle, la danse intéressante et les références à la nature appréciées.

Découvrez Hôtel Bellevue de la compagnie Arcosm

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