Le mercredi 1er décembre, un groupe du SESSAD « Les moineaux » de Civrieux (01) a participé à ce forum qui clôture la saison 2021.
Présentation des lieux
Pour débuter ce « Forum des enfants citoyens® », les enfants sont accueillis dans l’auditorium du musée. Après une rapide présentation de la structure par Bernard Noly (Les Francas du Rhône) animateur de cette discussion, les enfants sont invités à essayer de deviner ce que l’on peut bien trouver dans un musée gallo-romain. Un garçon du groupe prend très vite la parole : « On trouve des trucs anciens ! Des épées, des statues, des vieilles pierres ». Bernard en profite pour présenter Rémy Fabro, médiateur, qui les aide alors à répondre à la question. « On va essayer de classer les objets du musée par matériaux : métal, argile, pierre ». Les enfants arrivent alors à citer des fresques, des mosaïques, des objets du quotidien, des armes et boucliers, des poteries… Les enfants comprennent aussi pourquoi on ne retrouve ni objet en bois, ni en tissu, matériaux qui se dégradent au fil du temps.
Exercer la citoyenneté aujourd’hui
Bernard reprend ensuite la parole pour introduire le thème du jour. Il montre aux jeunes une carte d’électeur et leur demande s’ils savent ce que c’est ? « Une carte régionale » tente une jeune fille, qui finit par retrouver le terme de « carte électorale ». Bernard en profite pour aborder la question du vote et savoir les connaissances du groupe en la matière, avant d’aborder les questions de citoyenneté dans l’Antiquité.
Les jeunes citent les élections présidentielles ou l’élection du maire et du conseil municipal comme occasion de voter. Chacun essaie d’expliquer avec ses mots le fonctionnement du vote et le travail des personnes élues (gouverner le pays, diriger une ville, faire des lois…). Bernard rebondit ensuite pour savoir si on ne votait qu’en politique ? Un jeune cite l’élection de Miss France à la télévision (ou d’autres votes dans des émissions) puis se rappelle qu’il a été élu délégué de classe en primaire et détaille alors ses fonctions. Bernard continue en leur demandant « C’est quoi être un citoyen, au-delà du vote ? ». Les enfants répondent « C’est être fier de son pays », « respecter le lieu où l’on vit et respecter les religions », « c’est respecter les autres : au collège, on ne doit pas s’insulter et respecter les autres ». Les adultes présents rappellent l’importance du bien vivre ensemble et que les lois sont là pour le garantir. Bernard achève ce premier temps en demandant aux enfants s’ils pensaient avoir du pouvoir à leur âge, et si oui, ce qu’ils étaient en mesure de faire ? L’un d’entre eux cite en riant son pouvoir sur ses parents et sa capacité à les faire changer d’avis quand ils disent « non » une première fois. Une jeune fille rappelle le rôle des délégués à l’école et le fait de pouvoir donner son avis sur des choses à changer, par exemple, dans la cour ou à la cantine.
La citoyenneté et le pouvoir à l’époque romaine
Les enfants, pressés de découvrir le musée, achèvent la discussion et suivent Rémy pour partir en visite. Ce dernier leur redonne quelques repères historiques et leur apprend que tout le monde ne pouvait pas être citoyen au temps des Romains (les citoyens portaient la toge, et à leur côté, on trouvait les esclaves, les hommes libres et les femmes).
En déambulant dans le musée, les enfants découvrent le nom de quelques empereurs romains – tel que Commode – leurs personnalités, les caractéristiques qu’il faut avoir pour bien gouverner et les différents complots et menaces qui pèsent sur eux, dès lors qu’ils ne sont pas appréciés. Ils apprennent également qu’à l’époque, sans les médias, la monnaie frappée à l’effigie de chaque empereur était un moyen de diffuser l’information d’un changement d’empereur. Un écran interactif dans l’exposition a permis aux enfants d’imaginer les pièces qui auraient circulées s’ils gouvernaient, grâce à un photo montage de leur visage sur une pièce de monnaie.
Ils découvrent aussi les alliances et complots montés par chaque potentiel successeur, en soif de pouvoir, souhaitant être à la tête de l’empire, telle que l’histoire de Caracalla qui fait assassiner son jeune frère cohéritier, pour l’écarter définitivement du pouvoir.
Rémy, pour clôturer ce temps, a donné l’occasion à chaque enfant du groupe de frapper une pièce de monnaie à l’aide d’un maillet et d’un coin monétaire sur une plaque ronde de métal. Les enfants, ravis d’emporter ce souvenir, sont repartis aussi enthousiastes qu’ils étaient arrivés.