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Forum des enfants citoyens® « Tous différents, mais tous semblables » à la FNAC Lyon Bellecour

Près d’une cinquantaine d’enfants se sont réunis mercredi 17 novembre, à l’espace forum de la FNAC Lyon Bellecour pour aborder la thématique des différences. Comme souvent lors de ces discussions, les jeunes ont étonné les adultes présents par leurs connaissances et les valeurs qu’ils défendent.

Tous ressemblants mais tous différents

Pour introduire la discussion et faciliter la parole, Stéphanie Perrier (Les Francas du Rhône), animatrice de ce débat, a apporté une panoplie de Playmobils. « Pouvez-vous me décrire ces personnages ? Sont-ils pareils ? Différents ? ». Dès ces premières questions, les réponses fusent. « Ils se ressemblent mais on voit des hommes et des femmes, et même des enfants », « ils n’ont pas tous la même couleur de peau », « à leurs vêtements, on voit qu’ils n’ont pas le même métier ou qu’ils n’ont pas vécu à la même époque », « quand on joue avec, on peut leur faire des histoires différentes, donner des voix différentes ». Les enfants ont bien compris : ils paraissent semblables mais soulignent ce qui les différencie les uns des autres. L’occasion est donnée pour approfondir le sujet et le transposer aux humains. « Il y a des riches et des pauvres », « on peut avoir des goûts, des passions différentes », « on a des âges différents », « on a des couleurs de peaux qui changent », « on n’a pas tous la même culture et on ne vit pas tous au même endroit », « en revanche, on est fait pareil : on a tous un cerveau, un cœur pour vivre ».

La différence, une richesse…

Stéphanie demande aux enfants leur avis sur cette question : « Si on était pareil, ce serait plus simple, non ? Des fois, on se dispute à cause de nos différences, qu’en pensez-vous ? ». Le ton est donné, tous les enfants s’accordent : « mais la vie ne serait pas drôle ! », « on s’ennuierait si on était tous pareils ! », « si on était tous pareils, par exemple : on aime le vert, on s’habille en vert, tous pareils, on ne se reconnaitrait même plus, on pourrait plus choisir un amoureux », « on serait tous en mode zombie à faire les mêmes choses aux mêmes moments ». « Et si on avait eu les mêmes passions, par exemple, qu’on ne s’intéresserait pas à l’astronomie, personne n’aurait eu l’idée d’aller sur la Lune ! Et on n’aurait jamais quitté la Terre… »

…Mais aussi une source de rejet

Stéphanie enchaîne et résume : « c’est donc bien qu’il y ait des différences. Mais parfois, est-ce que cela ne pose pas de problème ? ». Les enfants réagissent : « Si, parfois, quand les gens ont une couleur de peau différente, on les embête ». « Le racisme, vous savez ce que c’est ? », demande Stéphanie. Chacun donne sa définition et toutes sortes de discriminations sont dénoncées : discrimination quand on a une différence de goût, de religions, de langues… Une enfant s’exprime même sur la différence d’opinion : « Samuel Paty, on l’a tué parce que quelqu’un n’était pas d’accord avec ce qu’il faisait et sa manière de pensée ». Nombreux d’entres eux se sont aussi exprimés sur la deuxième Guerre Mondiale et les ravages du nazisme et de l’idéologie d’Hitler. D’autres jeunes ont évoqué les luttes pour les droits et l’égalité de Rosa Parks, Joséphine Baker ou encore Martin Luther King.

Discrimination, harcèlement, à dénoncer !

Les enfants, sur la dernière partie du forum, ont été invités à s’exprimer sur leur propre vécu : ont-ils déjà été témoins de rejet à cause de différences ? Nombreux d’entre eux ont évoqué leurs propres histoires ou celles de leurs camarades qui ont été victimes de harcèlement à cause d’une différence. « Quand ça arrive, il faut aller voir l’adulte qui n’est pas loin », « en conseil, on peut dire qu’il faut ignorer quand on nous embête, mais c’est sûr que c’est plus facile à dire qu’à faire », « il faut en parler aux adultes : on peut avoir peur que ça empire quand les parents vont voir le directeur mais c’est l’inverse, ça continue si on ne dit rien ». Les enfants ont bien compris tout l’intérêt de ne pas laisser les situations s’aggraver et que dès que l’on soupçonne un harcèlement, il faut le dénoncer.

Pour conclure, Stéphanie demande : « vous avez un mot pour résumer et finir la discussion ? ». « On est tous égaux et ça ne sert vraiment à rien de s’embêter avec nos différences ». Un garçon conclut : « vivez avec vos qualités, vivez avec vos défauts : à 10 ans ce n’est pas toujours facile mais à 20 ans, on sera bien ! ».

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