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Depuis plus de trois ans, l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) des Hauts-de-France dispose de deux exemplaires de l’expo-quiz® « Mon futur au présent, parlons-en ! ». Comment les utilise-t-elle ? C’est ce que nous avons demandé à Cédric Laigle, délégué régional Afev, qui coordonne et pilote l’ensemble des projets dans les Hauts-de-France.

Depuis plus de trois ans, l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) des Hauts de France dispose de deux exemplaires de l’expo-quiz® « Mon futur au présent, parlons-en ! ». Comment les utilise-t-elle ? C’est ce que nous avons demandé à Cédric Laigle, délégué régional Afev, qui coordonne et pilote l’ensemble des projets dans les Hauts-de-France.

En premier lieu, quelles sont les actions menées par l’Afev ?

Nous menons trois actions principales. D’abord, nous mobilisons des étudiants bénévoles qui interviennent dans les quartiers prioritaires. Ils accompagnent individuellement à domicile des jeunes qui ont des difficultés scolaires et/ou sociales. Le but est de leur permettre de s’émanciper, d’avoir une certaine ouverture culturelle et plus de confiance en soi.
Ensuite, nous avons des volontaires en service civique qui sont en résidence dans des établissements scolaires. Ils interviennent dans des classes en complémentarité avec ce que font les enseignants et proposent des temps d’animation, de débat, de lecture, etc.
Enfin, dans le cadre du projet KAPS (collocation à projet solidaire), nous mettons en place des collocations d’étudiants dans les quartiers prioritaires. Nous leur proposons de bénéficier d’un logement social en échange de leur engagement dans des actions qui créent du lien : temps de rencontre, décoration de halls d’immeubles, jardins partagés, actions culturelles et sportives.

Comment l’Afev utilise-t-elle « Mon futur au présent, parlons-en ! » ?

Nous l’utilisons dans le cadre de notre deuxième action : c’est un outil employé par les volontaires en service civique dans leurs interventions. Comme nous disposons de deux exemplaires, nos volontaires peuvent intervenir dans plusieurs établissements scolaires en même temps. C’est pourquoi « Mon futur au présent, parlons-en ! » a déjà été animée dans toutes les villes où il a des pôles Afev dans le Nord (59) et le Pas-de-Calais (62).
Nous passons une convention avec les collèges. Cela signifie que les Conseiller principal d’éducation (CPE) et certains professeurs connaissent ce support et sont d’accord pour que l’on intervienne avec auprès de leurs élèves, souvent des 4e et des 3e. Ils cherchent avant tout à favoriser un meilleur climat scolaire et à les solliciter sur les questions d’orientation.

Comment les volontaires préparent-ils ces interventions ?

Tous les ans en début d’année, ils sont formés à la médiation de « Mon futur au présent, parlons-en ! ». Le directeur du Moutard vient leur parler du support, des documents d’accompagnement et de la façon dont il a été pensé. Nous complétons cette formation en abordant les techniques d’animation à mettre en place pour intéresser les collégiens et pour garder une bonne dynamique.
Dans les établissements scolaires, les volontaires regroupent les élèves par dizaines. Un enseignant est souvent présent. S’ils ne sont pas habitués à ce type d’animation, les volontaires interviennent par binômes pour pouvoir s’entraider. Ils me rapportent que cela se passe très bien avec les jeunes. D’ailleurs, après la discussion de groupe, il arrive que des élèves aillent les voir pour leur poser des questions plus personnelles qu’ils n’ont pas osé poser avant.

Que pensez-vous de cette expo-quiz® ?

Nous utilisons plusieurs types d’outils pour libérer la parole des jeunes, mais « Mon futur au présent, parlons-en ! » est la seule exposition que nous possédons. C’est un outil qui est d’un registre différent des autres. Les jeunes peuvent regarder les illustrations, réfléchir aux questions qu’elles soulèvent et réagir par rapport à ça. La question du décrochage scolaire, de l’orientation, de l’égalité filles-garçons, … ce sont des thèmes hyper intéressants qui créent de l’échange entre les élèves. Nous savons que les jeunes apprécient particulièrement le temps d’échange collectif qui leur permet de discuter de sujets pas forcément faciles de prime abord.